L’intégration d’« un programme d’éducation complète à la sexualité et d’offre des services en en Santé Sexuelle reproductive (SSR) pour les adolescents et jeunes (2017-2020)» notamment dans les écoles est une initiative de l’État en appui avec les partenaires techniques et financier notamment l’UNFPA et UNESCO.
Cependant ce programme peine à se réaliser sur le terrain. Et ce, malgré les efforts considérables du Ministère de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation à former les professeur.es sur appui de l’UNFPA-GUINÉE.
Dans quatre écoles de Labé, nous avons testé les connaissances des élèves en santé de la reproduction notamment sur la thématique de grossesses non désirées qui a été déroulée par des professeurs de ces différentes écoles avec une brochure conçue à cet effet. Sur une échelle de 50 élèves, 37 ne connaissaient pas deux méthodes contraceptives ; 43 ne parvenaient pas à donner une définition exacte des GND ; 47 pensaient que les méthodes contraceptives modernes rendent une femme stérile.
De ces résultats obtenus, nous avons déduis qu’il y a un obstacle quelque part.
1- Le programme à dérouler est donné aux professeurs de français. Or la sexualité, ce n’est pas leur domaine.
2- l’écart d’âge constitue parfois un grand obstacle. Ce qu’un jeune est capable de dire a son pair, un adulte ou un vieux ne le peut. Pourtant, la plupart des professeur.es sont adultes ou vieux en Guinée.
3- le manque de professeur.es est également un obstacle. Il existe un manque criard de professeur.es pour les matières déjà existantes. Vouloir intégrer une autre matière si nouvelle que la santé de la reproduction demande plusieurs professeurs à l’État qui n’en a pas les moyens.
C’est pourquoi, nous avons proposé une autre alternative plus économe qui vient compléter celle de l’État. Cette approche est nommée « élèves vers élèves ».
Abdoul Baldé